Elephant Man (1980)
retrace l’histoire de John Merrick, né avec une malformation au
niveau du visage et du corps (incroyablement bien interprété par John Hurt) en
Angleterre durant la période victorienne. Il est utilisé comme bête de foire et
maltraité par son propriétaire. Le docteur Treves (joué par Anthony Hopkins) le
recueille dans son hôpital pour l’étudier et commence à découvrir un homme
sensible et intelligent.
Le film est entièrement tourné en
noir et blanc et ajoute une authenticité accrue à l’environnement londonien des années victoriennes. L’histoire de Merrick nous fait éprouver de la pitié à son égard
au moment du lynchage par le gardien de la prison qui demande de l’argent aux
gens pour voir la « bête » en retour. Les deux scènes les plus
marquantes du film sont celles où John se retrouve à la gare, une foule
l’entourant pour le dévisager, et il se met à crier la réplique la plus connue du
film : « Je ne suis pas un animal, je suis un être humain », et lorsque John est enfin accepté par l’hôpital comme résident
permanent. Celui-ci vient juste de terminer sa représentation en papier de la
cathédrale qu’il peut voir depuis son bureau à l’hôpital (Lynch propose au
spectateur plusieurs plans sur la cathédrale en papier qui sont intéressantes) et
John décide de mourir en s’endormant allongé, comme un homme, lui qui a vécu
toute sa vie comme un animal (ses malformations l'empêchent de respirer étendu, il dormait d'habitude assis adossé aux oreillers) .
Le film propose donc une histoire
touchante et intéressante où on ne peut s’empêcher de s’attacher à John Merrick,
un homme qui voulait vivre comme tel mais que son physique empêchait de
créer des liens avec les autres, d’après lui. David Lynch signe un film réussi
et poignant sur la différence physique et la condition humaine accompagné d'une musique émouvante. A voir absolument.
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